Enquête
Nous sommes en 1918 à Regina, la jeune capitale de la Saskatchewan. Au département de la Santé, la docteure Lesley Richardson, bactériologiste, vient d’être promue médecin légiste de la province.
Il aurait vécu de 1925 à 2015. Sa vie est constituée de quelques souvenirs, sur lesquels tous·tes s’entendent, et de mystères, beaucoup de mystères. «Ce qu’on ne peut pas savoir il faudra l’inventer le rêver pour atteindre le noyau de vérité».
Dans Meurtres du Red Power, le romancier d’origine cherokee Thomas King puise dans les ambiguïtés du militantisme et dans la violence de la riposte des puissants, ouverte ou en sous-main.
Enquête métaphysique au cœur de la Côte-Nord, saga familiale sur les nouveaux riches exploitants de fruits de mer et chronique de la collision économico-culturelle entre le Levant et la Belle Province, l’éblouissant premier roman de Paul Serge Forest écrase la concurrence.
Entre une mère déséquilibrée, des amitiés au long cours et la biographie controversée d’un artiste consacré, Thomas Desaulniers-Brousseau signe un premier roman instable.
Le docteur André Pereira est trouvé assassiné dans une clinique rattachée au CHUM. L’acte est particulièrement sauvage, l’infectiologue a été scalpé, mais le crime est «propre», en raison du peu de sang versé. Le sergent-détective André Surprenant, appelé sur les lieux, découvre des blocs de bois formant l’acronyme FLQ.
Jusqu’où peut-on aller pour assouvir sa vengeance, surtout quand elle a été longuement mûrie et préparée? Deux polars parus cette année explorent ce thème par des voies fort différentes. Et tout aussi efficaces.
Après une longue absence, Jacques Côté publie un cinquième roman mettant en scène l’enquêteur Daniel Duval. Malgré une intrigue plus mince qu’à l’habitude, le charme opère toujours.
Les héros ne meurent jamais, selon la maxime. C’est certainement le cas de Red Ketchup, cet agent du FBI créé au début des années 1980 dans le défunt magazine Croc.
Dans L’ombre des monastères, la docteure en psychologie Aglaé Boisjoli vient aider — à leur demande — d’ex-collègues de la Sûreté du Québec à débusquer les auteurs de crimes particulièrement violents commis dans le Bas-Saint-Laurent.
Oubliez tous les prix prestigieux qu’elle a gagnés. Oubliez les codes du polar, les attentes habituelles envers le genre, abandonnez-vous au brouillard et au labyrinthe. Ne règne ici que la littérature.
En lisant Bermudes, on s’aperçoit bien vite que le grand absent du titre est le mot «triangle»: celui où, selon la croyance populaire, s’évanouissent énigmatiquement de nombreux navires.
Sous le pseudonyme de Catherine Sylvestre, la romancière Francine Pelletier redonne vie à sa sympathique «vieille fille» par une histoire aux nombreux possibles, qui aurait toutefois nécessité un meilleur travail éditorial.
Où le lecteur de prose grincheux embarque à reculons dans une aventure et se voit rapidement séduit par un roman habile et fascinant.
Tous les éléments étaient réunis pour obtenir un album réussi: un éditeur aguerri, un pilier de la bande dessinée québécoise et un auteur reconnu comme scénariste. Malheureusement, c’est raté.
Roman policier, certes; roman littéraire, bien davantage. Lecture «tous publics»? Certainement pas.
Le quotidien monotone de Suzanne est bouleversé: Marie-Josée, scénographe de sa connaissance, vient de mettre fin à ses jours. Les interrogations que suscite ce geste se multiplient et constituent la viande de ce roman aussi hypnotique qu’indéchiffrable.
Une intrigue policière qui fonctionne par détournement des codes de ce genre littéraire.
L’annexe, c’est le nom que porte la cache aux dimensions réduites du 263 Prinsengracht où ont clandestinement séjourné Anne Frank et sa famille pendant vingt-cinq mois, jusqu’à leur dénonciation à la fin août 1944.
Richard Ste-Marie s’aventure dans le polar sans son protagoniste habituel Francis Pagliaro. Un noble risque aux résultats mitigés.
Enquête, roman social ou encore polar écologique? Les étiquettes n’ont pas d’importance quand l’ensemble est réussi.
Un polar qui évite les dispositifs obligatoires du genre et qui est d’autant plus réussi; une enquête qui nous mène à l’intérieur de nous-mêmes.
Avec 160 rue Saint-Viateur Ouest, Magali Sauves propose, quatre ans après Yiosh!, une autre incursion dans la communauté juive montréalaise. Ce nouveau titre, sans être dénué de qualités, n’est toutefois guère convaincant.
Avec ce premier roman, Ariane Lessard fait de la disparition des filles l’objet d’une réappropriation poétique.
Ce premier roman, publié dans une maison d’édition littéraire qui pratique très peu le genre, est le meilleur polar qu’on a lu depuis longtemps.
Appréciez-vous les visionnements de longs métrages d’horreur du vendredi soir ? Vous savez, ces films qui ne révolutionnent pas le genre, mais laissent dans leur sillage le souvenir d’un moment festif.
Avec déjà sept romans à son actif, Guillaume Morrissette mériterait d’être davantage connu. Surtout si les précédents livres sont aussi bons que celui-ci.