Deuil
«La mort nourrit la mémoire», soutient Carmel Dumas dans le touchant hommage qu’elle rend à sa sœur.
Dans une langue complètement différente de celle à laquelle elle avait habitué son lectorat, Georgette LeBlanc offre un recueil solide qui porte sur la mort de son père et renouvelle l’univers créatif de la poète acadienne.
Délicatement menée, l’intrigue du roman Le fantôme de Suzuko explore les errances et les obsessions d’un homme endeuillé.
Huit ans après Les armes à penser (L’Oie de Cravan, 2012), Shawn Cotton, dans La révolution permanente, fouille la blessure du deuil avec tendresse et mélancolie.
Céline Huyghebaert joue le jeu épuisant de la mémoire et fabrique un livre d’une grande beauté dont chaque bribe, construite à même la figure du père, compose une parole qui libère.
Eugénie Vale Horemarsh est une femme absolument charmante, toujours prête à rendre service.
À Kotemee, la petite ville où elle habite, tout le monde l’aime bien.
Venue de la poésie, Stéphanie Filion ne la quitte pas tout à fait avec son premier roman qui se déploie en touches (parfois un peu trop) impressionnistes.
L’œuvre de Denise Desautels compte aujourd’hui parmi les plus importantes de la poésie québécoise. Son recueil précédent, Sans toi, je n’aurais pas regardé si haut, nous avait bouleversés. Et elle nous atteint de nouveau.
Court roman naturaliste et métaphysique, voyage au bout de funérailles tant quelconques qu’infernales, La Bosco confirme tout le talent de Julie Mazzieri.
Dans son premier album, Mireille St-Pierre raconte un drame terrible (une fausse couche) et le fait avec une grande beauté.
La mort d’êtres chers nous dévie de nos trajectoires habituelles. En nous dévoyant, elle révèle de nouveaux angles d’où on peut observer le monde. Catherine Mavrikakis, après avoir perdu sa mère, chambarde personnages et intrigues pour nous entraîner sur un versant plus intime de son œuvre.
Catherine Leroux propose un roman décrivant un monde confronté à son terme. Devant l’impasse, périr ou guérir sont les seuls choix possibles.
Un bébé tué lors d’une amniocentèse: l’histoire aurait pu être traitée comme un troublant témoignage, mais Marielle Giguère en fait un récit filial poignant.
Ici, le récit de la mort d’un père raconté par sa fille dans une écriture très personnelle, peut-être trop personnelle.
Dans la plus récente pièce de Simon Boulerice, quatre femmes endeuillées reprennent goût à la vie entre les murs d’une maison condamnée.
Une femme revient à Montréal pour autoriser le débranchement fatal de sa mère et se remémore son enfance pour repousser, anticiper et contrecarrer le deuil.
Une jeune femme s’adresse à une amie morte et lui confie la difficulté qu’elle a d’habiter son propre corps, sa propre vie, dont elle est dépossédée depuis l’enfance.
Par le prisme de la famille et du couple, dans un savant mélange d’humour et de gravité, Pascale Renaud-Hébert aborde la maladie et la mort, la délicate question du deuil.