Contemplation
Il ne se passe pratiquement rien dans Requiem, de Gyrir Elíasson, sinon la poursuite des heures et des jours qui s’écoulent paisiblement. Ainsi, les lecteur·rices apprennent à côtoyer l’inexorable grâce de l’inutile.
Après le prometteur La ville inquiète (Poètes de brousse, 2018), Colin revient cet automne avec Chant d’obstacles, qui peine parfois à soutenir le poids de ses ambitions.
Il y a d’abord le paysage: infini et lointain. L’absence de frontière permet une mythification de la contemplation, où le poète erre.
Dans La raison des fleurs, Michaël Trahan renoue – c’est le mot – avec le thème de la perte qui ficelait son premier ouvrage, Nœud coulant.
Un livre au charme fou, fait de photographies en noir et blanc dont l’esthétique est en phase avec le lieu qu’elles représentent.
Antoine Boisclair donne peu à lire, mais chaque occasion est réjouissante. Celui qu’on connaît aussi comme essayiste, notamment sur Roland Giguère et la poésie américaine, nous offre un épatant second recueil.
L’autrice, dans un long monologue, dit l’inaltérable solitude à laquelle l’humain est confronté.
En pleine possession de son art, Hélène Dorion poursuit ses travaux d’éclaircissement poétique chez son nouvel éditeur français.
Le Musée moi, c’est ainsi que Charles Sagalane présente l’édifice littéraire qu’il s’emploie à construire, un vaste chantier dont le dernier ouvrage n’a pourtant rien de narcissique.
Un roman qui réussit à nous faire réfléchir à des problématiques modernes incontournables sans parvenir à véritablement nous émouvoir.
Petit traité de l’errance et de la contemplation, le troisième recueil d’Isabelle Dumais ne parvient pas à marier le fond et la forme.