Relève
Garder à flots une revue est un défi pour des comités qui doivent éviter les écueils de la passation et les conflits de succession. Comment passer (et reprendre) le flambeau sans créer de flammèches ?
Ils n’étaient que quelques-uns dans les années 1970 à se partager le milieu de l’édition jeunesse au Québec. Depuis, le secteur ne cesse de se transformer, de se renouveler et de pousser toujours plus loin l’audace et la création.
Un portrait de la relève et de la passation dans le milieu du livre au Québec serait incomplet s’il n’était pas question du Groupe Nota bene, l’une des entreprises éditoriales les plus florissantes à l’heure actuelle.
L'éditorial de la rédactrice en chef Annabelle Moreau.
Lorsque je me présente au bureau des Herbes rouges pour y rencontrer leurs éditeurs François Hébert et Roxane Desjardins, la nouvelle du jour est celle de la première photographie d’un trou noir. Hébert me dit : « La poésie, c’est un peu comme un trou noir. On y entre et on n’est pas certain d’en sortir. Bon, je vais faire du thé. » J’apprécie la lenteur de ce début de rencontre, et Roxane semble s’en apercevoir : « Bienvenue dans le temps des Herbes rouges », m’envoie-t-elle, un brin narquoise, tandis que François se dirige vers le balcon pour une cigarette.