Écritures du réel
«Juillet est un bon mois pour s’attaquer au patriarcat.» C’est ce que la directrice de mon département m’a répondu lorsque je lui ai raconté ce que j’avais fait pendant mes vacances cette année. «Juillet doit son nom à Jules César, qui nous a légué, a-t-elle ajouté, une belle lignée d’empereurs phallocrates.»
Au printemps 2016, un homme bien habillé a fait scandale. Invité pour une causerie à l’Université de Boston, Gay Talese – écrivain et journaliste, celui-là même que vous avez vu sur Netflix dans un documentaire portant sur le motel d’un voyeur – répondait à un membre de l’auditoire qu’aucune femme reporter ne l’avait jamais influencé puisque les femmes, a-t-il expliqué, ont peur de parler aux étrangers et ne s’intéressent pas aux sujets vulgaires pour leurs reportages.
C’est l’autrice québécoise la plus culte. Si elle est moins connue que les Michel Tremblay et Rabagliati, sa réputation traverse autant l’Atlantique que les lignes américaines. De Françoise Cactus à Le Tigre, des artistes estimés se réclament de son influence. Alors pourquoi Julie Doucet passe-t-elle constamment sous le radar des médias et des lecteurs québécois?
C’est l’autrice québécoise la plus culte. Si elle est moins connue que les Michel Tremblay et Rabagliati, sa réputation traverse autant l’Atlantique que les lignes américaines. De Françoise Cactus à Le Tigre, des artistes estimés se réclament de son influence. Alors pourquoi Julie Doucet passe-t-elle constamment sous le radar des médias et des lecteurs québécois?
Après les profondeurs du sommeil dans Le livre de chevet et la cartographie intime de Mappemonde, La Société des grands fonds, le dernier livre bleu de Daniel Canty, sonde les abysses des mers intérieures de la littérature.
Après les profondeurs du sommeil dans Le livre de chevet et la cartographie intime de Mappemonde, La Société des grands fonds, le dernier livre bleu de Daniel Canty, sonde les abysses des mers intérieures de la littérature.
Premier projet non fictionnel de Mélikah Abdelmoumen, Douze ans en France se veut le témoignage d’une Québécoise installée à Lyon. Écrivaine, universitaire et en ce sens privilégiée, son statut est toutefois précaire puisqu’elle est immigrée.
Dans la vie de ceux qui les ont précédés, les créateurs cherchent une réponse à la question: comment donner sens à sa vie? Pour les autrices, la question se double d’un souhait: trouver dans la vie de celles qui se sont accomplies une possibilité.
Il y a une vérité propre à la tristesse. Et une raison, bien sûr, à la tristesse des filles. Dans une forme syncopée, deux livres font état du rapport que les filles entretiennent à la mort, internet et la célébrité : Trente de Marie Darsigny et Adieu de Stéfanie Requin Tremblay.