Littérature autochtone
Pour réinvestir sa liberté, la voix poétique d’Atiku utei retourne vers le cœur du caribou, espace intouché où elle peut guérir, en suivant l’appel du territoire.
Avec Enfants du lichen, la poète innue Maya Cousineau Mollen nous exhorte au devoir de mémoire.
L’hiver dernier, les éditions Alto lançaient «Ectoplasme», une collection de courts livres de petit format rassemblant des nouvelles de Noël horrifiantes.
Puissant roman de reconstruction, Le chant de Celia prolonge admirablement le destin des personnages du Chant de Corbeau (Mémoire d’encrier, 2019). Il faut de toute urgence lire l’œuvre de la «femme-montagne» Lee Maracle, porte-voix de la nation Stó:l.
Dans Meurtres du Red Power, le romancier d’origine cherokee Thomas King puise dans les ambiguïtés du militantisme et dans la violence de la riposte des puissants, ouverte ou en sous-main.
Jocelyn Sioui nous raconte une histoire à partir des trous de notre mémoire.
Après le très beau Kuessipan, Naomi Fontaine revient en force avec un deuxième roman fragmenté, Manikanetish, qui signifie «petite marguerite».
Liste de lectures compilée par Nicholas Dawson (doctorant à l’UQAM, directeur littéraire aux éditions Triptyque et auteur), Zishad Lak (doctorante à l’Université d’Ottawa) et Pierre-Luc Landry (professeur à l’Université de Victoria, directeur littéraire aux éditions Triptyque et auteur).
La Groenlandaise Niviaq Korneliussen signe un premier roman tout sauf complaisant, dont l’écho résonne bien fort hors frontières.
Après les excellents La minotaure (2018), de Mariève Maréchale, et Ceci est mon corps (2019), de Michael V. Smith, Cette blessure est un territoire, de Billy-Ray Belcourt, troisième titre de la collection «Queer» des éditions Triptyque, redéfinit la notion même de ravissement.
Un document indispensable pour comprendre l’enjeu décolonial et les vestiges, dans les politiques de «réconciliation» et de «reconnaissance», du rapport hiérarchique de l’État canadien aux peuples autochtones.
De 1960 à 1980, le gouvernement canadien a retiré plus de 16000 enfants autochtones de leur foyer d’origine pour les confier à des familles «blanches».
Joséphine Bacon continue de raconter en poésie sa vision du monde, apprise dans le Nord, et l’héritage qu’elle veut transmettre.
Dans ce récit fragmenté, mais porté par une force et une lucidité implacables, l’écrivaine Leanne Betasamosake Simpson inscrit l’intimité des luttes autochtones vécues au quotidien.
Si nous sommes de plus en plus conscientisés aux enjeux des Premières Nations, nous connaissons toutefois peu l’histoire des mouvements de résistance autochtone au Canada.
L’invention de l’appartenance d’Emmanuelle Tremblay est un essai qui rate son but en tentant de mettre la recherche de «l’autochtonie» au centre de l’histoire de la littérature québécoise.
Dans Le droit au froid, l’activiste inuit Sheila Watt-Cloutier illustre éloquemment combien les changements climatiques aliènent les droits de la personne.