Parole
Une brèche s’ouvre; en jaillit une nouvelle brillance. Personne seulement, de Laure Morali, manipule des mots venus d’ailleurs, des images trouvées dans la mer.
On ne peut pas lire Ce qui brûle bien, de Stéphanie Pelletier, sans avoir envie d’entendre l’autrice interpréter elle-même ses contes, tellement son écriture est portée, façonnée même, par sa voix.
Stéphanie Jasmin évoque le destin d’une femme ayant connu l’entièreté du XXe siècle dans un monologue d’une lucidité bouleversante.
Premier recueil d’une grande amplitude, Quand je ne dis rien je pense encore, de Camille Readman Prud’homme, explore ce qui échappe aux poncifs des conversations vides grâce à des observations généreuses et des images délicatement orfévrées.
Dans Rien du tout, d’Olivia Tapiero, aucun personnage, pas d’intrigue, peu d’événements. C’est l’énonciation elle-même qui fait l’objet d’une forme de dramatisation par laquelle la parole est constamment mise en jeu.
Courageux essai défrichant le territoire de la parole, Procès verbal invite à l’écoute des verbes contestataires, là où se fissurent la voix et le corps. Résolument féministe, Valérie Lefebvre-Faucher réfléchit aux intrications entre littérature et justice.
La Galerie de l’UQAM réussit un coup de maître avec ce catalogue qui réunit les qualités de l’essai, du tract et de l’objet esthétique.
Gabrielle Giasson-Dulude entre à l’École de mime de Montréal et se rend compte un jour que, sous ses pieds, se trouve un entrepôt d’œufs. Sa pensée gît dans le détail, l’attrait du contour.