Polar
Dans ce journal d’un immigré mexicain installé à Montréal, on découvre, sur un mode halluciné, comment une société se débarrasse des éléments qu’elle considère comme exogènes.
Isabelle Lafortune déploie une intrigue criminelle dans l’immensité de la Côte-Nord, où se croisent enjeux énergétiques et miniers, intérêts étrangers et résistance écologiste locale.
Dans Le mouroir des anges, Geneviève Blouin s’attaque au délicat problème de la destruction non consentie du fœtus in utero. Mais ni la réflexion ni la dimension policière du roman ne vont très loin.
Dans Le Sanatorium des écrivains, Suzanne Myre imagine une mystérieuse retraite d’écriture édifiée dans un lieu secret, où on apprécie la littérature à l’aune de son succès.
Polar diaboliquement agencé, Le refuge provoque une réflexion sur la culpabilité et interroge l’idéal solipsiste d’un couple de boomers.
Nous sommes en 1918 à Regina, la jeune capitale de la Saskatchewan. Au département de la Santé, la docteure Lesley Richardson, bactériologiste, vient d’être promue médecin légiste de la province.
Avec Proies, Andrée A. Michaud nous ramène dans ce petit coin près de la frontière états-unienne où elle a situé son roman le plus célèbre, Bondrée (Québec Amérique, 2014).
Retraité de l’armée canadienne devenu antiquaire, Alexandre Jobin a déjà quelques enquêtes derrière lui. Mais ce n’est pas pour cette raison que les services de renseignement canadiens font appel à lui le 4juin 2005.
Deuxième roman d’Hugo Meunier, Olivia Vendetta consolide la position d’équilibriste de son auteur, miraculé des entreprises foireuses qui pose le pied sur des filins toujours plus hauts et glissants, sans que la grâce le quitte.
Dans Meurtres du Red Power, le romancier d’origine cherokee Thomas King puise dans les ambiguïtés du militantisme et dans la violence de la riposte des puissants, ouverte ou en sous-main.
La massothérapeute amatrice de mystères Josette Marchand est de retour. Cette nouvelle enquête la mènera, elle et ses proches, dans le monde haineux de l’extrême droite et du dark web.
Le docteur André Pereira est trouvé assassiné dans une clinique rattachée au CHUM. L’acte est particulièrement sauvage, l’infectiologue a été scalpé, mais le crime est «propre», en raison du peu de sang versé. Le sergent-détective André Surprenant, appelé sur les lieux, découvre des blocs de bois formant l’acronyme FLQ.
Jusqu’où peut-on aller pour assouvir sa vengeance, surtout quand elle a été longuement mûrie et préparée? Deux polars parus cette année explorent ce thème par des voies fort différentes. Et tout aussi efficaces.
Après une longue absence, Jacques Côté publie un cinquième roman mettant en scène l’enquêteur Daniel Duval. Malgré une intrigue plus mince qu’à l’habitude, le charme opère toujours.
Dans L’ombre des monastères, la docteure en psychologie Aglaé Boisjoli vient aider — à leur demande — d’ex-collègues de la Sûreté du Québec à débusquer les auteurs de crimes particulièrement violents commis dans le Bas-Saint-Laurent.
Oubliez tous les prix prestigieux qu’elle a gagnés. Oubliez les codes du polar, les attentes habituelles envers le genre, abandonnez-vous au brouillard et au labyrinthe. Ne règne ici que la littérature.
Sous le pseudonyme de Catherine Sylvestre, la romancière Francine Pelletier redonne vie à sa sympathique «vieille fille» par une histoire aux nombreux possibles, qui aurait toutefois nécessité un meilleur travail éditorial.
Avec Red Light, sa trilogie policière et historique, Marie-Ève Bourassa fait des Années folles une toile complexe et captivante, où les gangs de rue se disputent une Montréal en rut, abandonnée par la police.
Roman policier, certes; roman littéraire, bien davantage. Lecture «tous publics»? Certainement pas.
À l’heure où Bondrée (2014) connait le succès en France, Andrée A. Michaud nous revient avec une intrigue enlevante et sophistiquée au croisement du polar, du thriller psychologique et de l’horreur.
Une anecdote intrigante et bien de chez nous, des personnages fièrement campés et un romancier qui commence à connaître son métier: que d’ingrédients pour un livre non sans qualités, mais dispensable!
L’auteur de Ghetto X est maintenant l’un de ceux dont on peut dire que son dernier livre «n’est pas son meilleur», même si on y a passé ce qu’on appelle «des moments de qualité».
Richard Ste-Marie s’aventure dans le polar sans son protagoniste habituel Francis Pagliaro. Un noble risque aux résultats mitigés.
Enquête, roman social ou encore polar écologique? Les étiquettes n’ont pas d’importance quand l’ensemble est réussi.
À l’heure où les disparitions de jeunes filles hantent l’actualité québécoise, le roman noir de Christian Giguère résonne d’un écho étrangement opportun.
Chrystine Brouillet signe avec Chambre 1002 un polar où une tentative de meurtre est le prétexte d’une histoire d’amitié scellée autour de la préparation et de l’échange de recettes.
Tout s’élabore depuis «une idée qui ne me lâcha plus, une image, une phrase», dans ce suspense qui allie la légende à la paranoïa.
Un polar qui évite les dispositifs obligatoires du genre et qui est d’autant plus réussi; une enquête qui nous mène à l’intérieur de nous-mêmes.
Une femme est seule chez elle. Elle fait couler un bain, se dévêt et plonge dans l’eau. Tout à coup, on sonne à la porte. Elle ignore. Mais ça insiste.
Avec ce premier roman, Ariane Lessard fait de la disparition des filles l’objet d’une réappropriation poétique.
Un roman qui réussit à nous faire réfléchir à des problématiques modernes incontournables sans parvenir à véritablement nous émouvoir.
D’une écriture savante, ce roman brosse le portrait d’une scène politique intrigante
Sur fond de néoterroir se détache un suspens qui donne à la blancheur de l’hiver toute son obscurité.
Ce premier roman, publié dans une maison d’édition littéraire qui pratique très peu le genre, est le meilleur polar qu’on a lu depuis longtemps.
Avec déjà sept romans à son actif, Guillaume Morrissette mériterait d’être davantage connu. Surtout si les précédents livres sont aussi bons que celui-ci.
La journaliste d’enquête Kate Page sonde les décombres de la tourmente humaine.