Territoire
Un «astre mystérieux» qui décontenance par son souffle exploratoire, difficile d’approche, mais nourrissant sur le plan philosophique.
La pièce de Marilou Leblanc aborde avec une rare authenticité la délicate entrée d’une femme dans l’âge adulte.
Pour réinvestir sa liberté, la voix poétique d’Atiku utei retourne vers le cœur du caribou, espace intouché où elle peut guérir, en suivant l’appel du territoire.
Sitka prolonge l’œuvre romanesque de Gabrielle Filteau-Chiba tout en ouvrant des perspectives vers d’autres expérimentations littéraires.
Avec Mouvements, Catherine Voyer-Léger inscrit dans un objet pérenne (le livre imprimé) sa quête d’enracinement.
Marie-Hélène Voyer s’emploie à «redire la nécessité de préserver notre patrimoine bâti et notre patrimoine paysager, ces balises de notre mémoire extérieure qui irriguent notre mémoire intérieure», comme l’indique la quatrième de couverture.
Avec ce premier recueil, Catherine Côté fréquente des sentiers familiaux. Ceux de la filiation et des morts, des deuils des gens qu’on n’a pas assez connus et des territoires qui vivent sous nos peaux, envers et malgré nous.
Après avoir fait carrière en éducation à Montréal, Hélène Poirier a réintégré sa Gaspésie natale. Dans un village de la baie des Chaleurs, elle habite une grande maison où elle transforme en poésie ses émotions de mère.
Treize ans après Parle seul, qui lui a valu le prix Émile-Nelligan, Jean-Simon DesRochers, romancier, essayiste et professeur de création littéraire à l’Université de Montréal, revient à la poésie avec Les espaces, un ensemble qu’il dit, en quatrième de couverture, avoir écrit «au couteau, aux ciseaux, avec les dents».
Dans le bois avec les sorcières, le deuxième livre de Julie Roy, ressemble davantage à une longue marche dans la plaine du quotidien qu’à quelque ensorcellement.
Diplômée en arts interdisciplinaires et en ethnologie, Maude Pilon publie dans les petites maisons d’édition depuis quelques années. Elle signe, au Lézard amoureux, un livre surprenant et tout à fait hors-norme.
Taqawan est une histoire de pêche, de celles que l’on ne raconte généralement pas. Un roman où le saumon devient personnage central et où l’origine de toute chose se remonte comme la rivière.
Nos banlieues, le troisième recueil de Marie-Hélène Sarrasin aux Écrits des Forges, explore le désenchantement banlieusard sans parvenir à dépasser un désespoir de vitrine.
Tandis que le pouvoir ambitionne de se faire temps et d’inscrire son accélération dans la chair de nos subjectivités démobilisées, Thierry Pardo retrouve dans la forêt, avec sa tribu, le site de l’imagination radicale, un espace «inappropriable».
Poésie d’un lieu connu où l’on manque malgré tout d’assises, Et arrivées au bout nous prendrons racine dit le désir de se réapproprier un territoire aimé, mais parfois violent.
Roseline Lambert réalise un terrain ethnographique à Oslo, où elle traque la lumière qui change pour son doctorat en anthropologie de la poésie. Elle nous propose le troisième et dernier texte tiré de son carnet de notes.
Elles sont nombreuses, ces poètes, à mettre en mots leur malaise social. Deux nouvelles plumes traduisent la solitude des écrivaines du millénaire.
Il y a d’abord le paysage: infini et lointain. L’absence de frontière permet une mythification de la contemplation, où le poète erre.
Tout n’est pas inédit dans Donnacona d’Éric Plamondon. En fait, il n’y a que la nouvelle éponyme qui soit une nouveauté, les deux autres étant parues respectivement dans la revue Le Pigeon en 2015 et dans la collection «Nova» du Quartanier en 2013.
Il y a, vers l’ouest, une rivière à la mémoire qui gronde. Katherena Vermette s’en fait ici la porte-parole.
Audrée Wilhelmy fait naître dans un pays du Nord des personnages féminins dont notre imaginaire collectif avait grand besoin.
Première tentative en bande dessinée réussie pour l’autrice Sophie Bienvenu, et encore une fois, Julie Rocheleau en met plein la vue avec ses dessins.
Délier les lieux, un titre comme une promesse d’autonomie, des poèmes comme quelques arpents. Et si on portait plus attention aux endroits que l’on fréquente?
Dans Maisons fauves, son premier roman, Éléonore Goldberg se lance dans une entreprise de remémoration aux envergures presque proustiennes.