Enfance
C’est à une lente perte de repères que nous convie ce recueil dont la trame narrative, à l’opposé du style clair et accessible préconisé par l’autrice, demeure volontairement elliptique.
Caroline Dawson a émergé de l’enfance avec, dans l’hémisphère gauche, une conscience sociologique et, dans le droit, un accès à ce canal qui permet d’être touché·e et de toucher – appelons ça la poésie.
Le petit astronaute est une de ces œuvres qu’on commence sans appréhension et qui, tout au long de ses pages, nous renverse. C’est beau, mais beau…
Depuis le début de sa carrière de bédéiste, Guy Delisle nous a beaucoup fait voyager. Dans Chroniques de jeunesse, c’est vers son passé qu’il nous entraîne.
L’auteur-compositeur-interprète Benoit Pinette (Tire le coyote) creuse son thème de prédilection – les stigmates de l’enfance – dans un premier recueil de poésie digne d’intérêt.
Treize ans après Parle seul, qui lui a valu le prix Émile-Nelligan, Jean-Simon DesRochers, romancier, essayiste et professeur de création littéraire à l’Université de Montréal, revient à la poésie avec Les espaces, un ensemble qu’il dit, en quatrième de couverture, avoir écrit «au couteau, aux ciseaux, avec les dents».
Annie Lafleur signe un quatrième recueil de poèmes, son plus accessible à ce jour.
Finaliste au Prix des libraires 2017, Bec-de-lièvre est un livre d’une sensualité impassible, qui oscille entre mémoire et perte.
Quand on connaît l’œuvre de Gilles Archambault pour l’avoir fréquentée pendant de nombreuses décennies, on se dit que le titre de son dernier recueil de nouvelles est terriblement prophétique.
Premier roman d’un jeune auteur natif du Saguenay, Tu aimeras ce que tu as tué expose la hargne de Faldistoire Beauregard pour Chicoutimi. Cette colère aurait pu se déchaîner sur n’importe quelle ville, pour autant qu’elle eût été le tombeau d’une enfance et d’une adolescence honnies.
Après quelques rares percées de Réjean Ducharme dans le milieu anglophone, voici une excellente traduction de L’avalée des avalés, éditée à Montréal.
Le livre d’une enfance puckée. L’histoire d’une petite fille qui comprend trop vite que «l’herbe est plus verte chez le voisin». Par chance, c’est aussi le récit d’une enfant qui a développé un grand sens de l’humour et un regard perspicace sur le monde, question de ne pas l’affronter sans ressources.
Dans un premier recueil très attendu, Karianne Trudeau Beaunoyer livre, à travers le prisme du syndrome du survivant, un singulier plaidoyer pour les défunt·es.
Ce roman d’apprentissage de Claire Hélie évoque la découverte du monde par les voies du rêve, de l’art et de la beauté.
Le deuxième roman d’Éric Mathieu relate la jeunesse fantasque d’un enfant mal aimé par ses parents, offert au regard médusé du lecteur qui se prend d’une affection manifeste à son égard.
Mélanie Leclerc est bien la petite-fille de Félix Leclerc, donc la fille de Martin Leclerc, photographe et caméraman reconnu et fils aîné du poète. C’est dit. Maintenant, parlons de ce très beau livre.
Trente ans après avoir été créé entre les murs de l’ancien Espace Go, le collage de Martin Faucher, parcours dans l’œuvre de Réjean Ducharme, est enfin publié.
S’il fallait encore faire la preuve qu’il ne suffit pas de vivre pour accoucher d’histoires qui tiennent de l’universel, la chose est à nouveau démontrée dans ce premier livre de Shanti Van Dun.
La vie de certains parents déborde à un tel point dans celle de leurs enfants qu’il arrive que le processus de construction identitaire en vienne à se détraquer, piraté par un passé étranger qui s’entête à demeurer présent.
Une jeune femme s’adresse à une amie morte et lui confie la difficulté qu’elle a d’habiter son propre corps, sa propre vie, dont elle est dépossédée depuis l’enfance.