Montréal
Lire la rue comme le lieu d’un théâtre impromptu et quotidien est l’une des volontés d’André Carpentier, qui clôt, avec ces chroniques de l’asphalte, le cycle Quatuor du flâneur montréalais.
Dans ce premier roman paru au Québec, la Michel Tremblay de Parc-Extension charrie ses cantouques de Montréal à Dakar, à la recherche d’une identité aussi entière que double. Mariama Bâ rencontre «la renarde et le mal peigné» au pays de la gadoue.
Avec Von Westmount, Jules Clara offre un court roman cinglant qui débusque des rapports modernes de maître à esclave.
Encore une fois, Montréal se révèle le lieu de tous les imaginaires sous la plume de Heather O’Neill. Au centre d’une fresque de personnages colorés, un duo qu’aucun obstacle ne peut séparer durablement.
Traduit pour la première fois en français par Rachel Martinez, En bas de la côte nous fait voir sous un nouveau jour la Petite-Bourgogne de la Seconde Guerre mondiale. Un rare roman social portant sur la communauté afrodescendante de Montréal.
Comme son héros, Maxime Raymond Bock est un bâtisseur. Dans cette vaste œuvre, il rassemble les lignes de force qui traversent ses précédents récits et inscrit des vies minuscules dans l’Histoire.
Ici vivent une vingtaine de personnages issus d’un même quartier dont l’auteur fera entrevoir les grandeurs et les déchéances. Chacun possède des motifs propres qui le contraignent, qui l’encouragent ou l’annihilent, mais tous vivent la même quête, celle de mener à bien leur condition humaine.
La nuit je mens je bois des IPA je croise des gens louches je parle avec un accent québécois je fais des karaokés je fume des bitch clopes j’écoute Bashung puis parfois quand je rentre je prends des photos du centre-ville depuis mon balcon si je suis encore en état de le faire.
En achevant la lecture d’un inachevé monumental, on est bien tenté d’admettre que «[...] finir” n’a aucune importance, que toute œuvre, aussi parfaite d’apparence soit-elle, n’est jamais finie, car elle s’enlise dans le néant du silence où rien ne peut finir jamais [...]».
Qui a dit que faire de la microhistoire ne pouvait être accessible au grand public? C’est le coup d’éclat que réussissent ceux qui ont peaufiné un dictionnaire historique consacré au célèbre Plateau.
Il faut un œil exercé, un cœur tendre et une âme particulièrement résiliente pour déceler la poésie cachée entre les maisons de passe et les crackhouses de la Main. La nouvelle traduction de son premier roman couronne Heather O’Neill reine des royaumes malfamés montréalais.
Portrait d’une génération, critique de la société québécoise, réflexion poétique sur la condition humaine et grande fête cathartique, Cabaret neiges noires a fêté ses vingt-cinq ans.
Avec Red Light, sa trilogie policière et historique, Marie-Ève Bourassa fait des Années folles une toile complexe et captivante, où les gangs de rue se disputent une Montréal en rut, abandonnée par la police.
Après le recueil de nouvelles Atavismes et la novella Des lames de pierre, Maxime Raymond Bock se lance, avec Les noyades secondaires, dans un projet ambitieux qui joue avec ses genres de prédilection.
Tous les éléments étaient réunis pour obtenir un album réussi: un éditeur aguerri, un pilier de la bande dessinée québécoise et un auteur reconnu comme scénariste. Malheureusement, c’est raté.
Malgré des textes assez conformes et manquant de relief, le troisième ouvrage sur le travail de ce grand photographe demeure indispensable.
Je le mentionnais dans ma critique de Rabaskabarnak, d’Éric St-Pierre, parue dans le numéro précédent de Lettres québécoises: nous assistons depuis quelque temps, au Québec, à un engouement pour les œuvres postapocalyptiques.
L'éditorial de la rédactrice en chef Annabelle Moreau.
Entrer dans cet ouvrage de Heather O’Neill constitue une expérience s’apparentant à accepter l’immense bouquet de fleurs tropicales que nous tendrait de bon matin le mafieux du coin, sourire doré en sus.
De petits mystères plein les poches, Kathleen Winter saupoudre patiemment les obscurs chemins de la psyché jusqu’au cœur du labyrinthe énigmatique reliant le vagabond Jimmy Blanchard au célèbre général James Wolfe.
Les péripéties de la vaillante livreuse Flavie trouvent malheureusement déjà leur fin.
Pour cette série oscillant entre réel et fantastique, et destinée aux adolescents, Geneviève Pettersen s’est adjoint le dessinateur François Vigneault.
D’origine sénégalaise, Ayavi Lake habite depuis plusieurs années le quartier montréalais Parc-Extension. Ses habitants insufflent vie et couleur à Marabout.
L'éditorial de la rédactrice en chef Annabelle Moreau.