Mémoire
Personne n’échappe à son emprise. Il nous pousse parfois au pire dans l’espoir du meilleur. Il est mystérieux, insaisissable, tyrannique. Le désir n’en demeure pas moins un affect qui s’explique.
Avec Enfants du lichen, la poète innue Maya Cousineau Mollen nous exhorte au devoir de mémoire.
Avec ce troisième volume des Récits du presque pays, François Racine poursuit son œuvre de mémoire. Revisitant nos grands textes d’hier et fournissant des angles originaux à ceux d’aujourd’hui, il nous aide à nous souvenir de la richesse de notre culture.
Dans Là où je me terre, Caroline Dawson livre par de courtes vignettes le récit chaleureux et empreint de colère d’une immigration qui semble réussie, mais cache une dette symbolique.
Annie Lafleur signe un quatrième recueil de poèmes, son plus accessible à ce jour.
Finaliste au Prix des libraires 2017, Bec-de-lièvre est un livre d’une sensualité impassible, qui oscille entre mémoire et perte.
Calamity Jane, tout le monde connaît son nom. On l’a lu dans des livres, on l’a entendu
en chansons, on a vu le personnage au cinéma et en bandes dessinées – je me souviens d’un Lucky Luke –, tout un folklore envahit la mémoire.
Céline Huyghebaert joue le jeu épuisant de la mémoire et fabrique un livre d’une grande beauté dont chaque bribe, construite à même la figure du père, compose une parole qui libère.
Une femme cherche à retrouver sa mémoire. Toute une partie de son enfance s’est évanouie, effacée par des années de vagabondage.
À Sweetland, petit village juché sur une île de la taille d’une virgule dans la phrase de Terre-Neuve, les échos du monde moderne n’ont jamais atteint le rivage qu’atténués par la distance et la brume.
Le poète et éditeur Rodney Saint-Éloi nous offre un ouvrage bouleversant qui révèle ce que l’écriture préserve, pardonne et trahit.
Après Autoportrait de Paris avec chat en 2018, Dany Laferrière nous offre Vers d’autres rives, une œuvre bricolée où les couleurs, les textures et les odeurs prennent forme sur le papier.
Le premier recueil de nouvelles de l’écrivain montréalais Kaie Kellough, Dominoes at the Crossroads, forge une contre-mémoire du Canada (néo)colonial.
Il y aurait, entre la chair juteuse des fruits et les courants d’air rythmant les changements de saisons, une poésie inhérente au mouvement des choses dont François Turcot connaît les secrets.
La perte de la mémoire représente sans conteste l’une des fins de vie les plus difficiles à accompagner. La chanson de ma mère aborde le sujet de vive et touchante façon.
Une femme revient à Montréal pour autoriser le débranchement fatal de sa mère et se remémore son enfance pour repousser, anticiper et contrecarrer le deuil.
On le réalise de plus en plus: on devrait se souvenir des noms des victimes plutôt que de ceux des assassins. Grâce au plus récent livre de François Blais, on n’oubliera jamais celui de Mélanie Cabay.
Dans Maisons fauves, son premier roman, Éléonore Goldberg se lance dans une entreprise de remémoration aux envergures presque proustiennes.