Questions identitaires
Trois solides romans en quatre ans: c’est à se demander ce que peut bien ingérer le prolifique Hugo Meunier pour maintenir une telle cadence, tout en préservant d’aussi hauts standards! Meunier Inc. ne connaît pas la crise.
Déchéance ou rédemption d’un homme qui apprend qu’il n’en a plus pour longtemps? Sophie Bienvenu n’a pas voulu choisir et s’est permis d’imaginer les deux scénarios. Dans J’étais un héros, elle place son personnage à la croisée des chemins.
Les personnages de nouvelles brèves, telles des étoiles filantes, éclairent un instant l’univers de leur créateur. La vérité qu’ils portent en eux donne de l’éclat à leur lumière. Ceux d’Emmanuelle Cornu éblouissent.
Une quête identitaire difficile portée par une voix forte et vulnérable qui affronte ses démons, pour émerger de l’autre côté d’une longue nuit, plus fidèle à elle-même.
Dans une pensée singulière d’une sensibilité acérée, l’autrice et cinéaste française Amandine Gay détaille le cheminement intime et militant l’ayant amenée à faire de son propre itinéraire de personne racisée adoptée la source de son engagement politique.
Nathalie Watteyne, dans Le sourire des fantômes, son quatrième recueil et son premier au Noroît, aborde la perte de repères qu’engendre la quête de soi. Toutefois, ce joli livre manque de direction.
Proposant comme trame principale un mariage à l’oratoire Saint-Joseph, Alain Farah, dans Mille secrets mille dangers, élabore un roman de l’identité. Quand on est écrivain, et que plus rien ne va, il restera toujours les mots pour le dire.
Pourritures terrestres, le troisième recueil de Toino Dumas, en appelle aux forces du vivant pour nommer un corps prompt aux métamorphoses.
Après #monâme en 2018, Sébastien Émond récidive avec Notre-Dame du Grand-Guignol, un livre qui ouvre une nouvelle perspective sur les enjeux touchant les personnes non binaires.
Dans un parler franc qui évite la gratuité, le narrateur des Carnets de l’underground expose ses frasques et témoigne de façon personnelle de sa recherche d’identité à travers les excès.
Chez Marie-Ève Lacasse, l’étranger est au-dedans comme au-dehors. Il nous pousse à partir, et quand nous sommes arrivé·es, il nous dit que ce n’est encore et toujours qu’un départ.
L’épidémie de VHS fait reposer avec évidence son titre sur un jeu de mots qui mise sur une connaissance minimale de la crise culturelle et historique ayant frappé l’Occident à la fin des années 1980, et que les journaux et les politiques avaient baptisée l’épidémie de VIH.
Raconter comment une identité s’est construite contre la famille, le legs, et le faire sans acrimonie ni amertume : voilà le défi relevé par Lori Saint-Martin dans Pour qui je me prends.
Avant tout, il y a eu Ayiti : un lieu, un air, un fantasme. Un livre incontournable.
Dans son deuxième album, Le meilleur a été découvert loin d’ici, Mélodie Vachon Boucher poursuit sa pratique autobiographique et rend compte, dans une esthétique intimiste, d’un parcours introspectif riche.
La Groenlandaise Niviaq Korneliussen signe un premier roman tout sauf complaisant, dont l’écho résonne bien fort hors frontières.
Une intrigue capillaire qui dévoile l’éducation sentimentale d’un jeune homme en quête de lui-même.
Deux autrices ont imaginé des personnages dont les parcours permettent d’aborder le racisme et le sexisme, la prostitution et la toxicomanie, mais aussi l’identité et la maternité.
Dans un recueil qu’elle consacre à son identité de Beauceronne et à sa famille, Maude Veilleux lance un cri mêlé d’inquiétude et de colère.
Le poète descend dans les abysses de sa personnalité tout en avançant vers ses contemporains de façon lumineuse.
Les fêtes de l’adolescence sont des ponts étroits et périlleux entre l’enfance et la relative stabilité identitaire du monde adulte.
Ce livre est réédité près de quarante ans après sa parution, alors qu’on ne l’attendait plus. Mais c’est ça, Josée Yvon: une décharge qui se manifeste sans avertissement.
Un coup de poing dans le ventre. Souffle coupé. Dur, à la limite violent, mais d’une grâce et d’une beauté remarquables.
J’ai oublié d’être Sagan est un livre court et dense, dont la violence, en apparence exotique, rappelle certaines des bases propres à toute structure sociale patriarcale.
Le troisième recueil de Camille Deslauriers offre une touchante incursion dans les tremblements de l’être.
Dans Les querelleurs, France Théoret met en scène un fascinant duel entre un auteur et son éditeur. Au passage, elle égratigne les hommes épris de leur propre histoire.
Dans un pénible fatras d’actions décousues et de raccourcis intellectuels, Alexandre Soublière projette son expérience dans l’« étude » de l’identité québécoise.
Confirmant l’importance de Benoit Jutras dans la poésie québécoise contemporaine, Golgotha se présente à nous tel un banquet où toutes les identités de l’écrivain sont attablées.
Poignante, entrelaçant identité, littérature et amour, la pièce de Mishka Lavigne met en scène un homme et une femme engagés dans un processus de réconciliation avec leurs origines.