Critique de théâtre
Dans sa deuxième pièce, Dominique Leclerc prolonge avec rigueur et sensibilité sa réflexion sur le posthumanisme.
Mathieu Gosselin ose un premier solo autofictionnel, un monologue sensible où il entre courageusement dans la lumière.
La pièce de Marilou Leblanc aborde avec une rare authenticité la délicate entrée d’une femme dans l’âge adulte.
Avec Mère, Wajdi Mouawad ajoute une pièce de résistance au cycle autobiographique qu’il a entrepris il y a quinze ans.
La première œuvre théâtrale de Carolanne Foucher aborde la notion de consentement avec autant de dérision que de justesse.
Liliane Gougeon Moisan brise la glace avec une pièce satirique à souhait, une fable qui nourrit un rêve pour mieux l’anéantir.
Stéphanie Jasmin évoque le destin d’une femme ayant connu l’entièreté du XXe siècle dans un monologue d’une lucidité bouleversante.
Sensible et profonde, la nouvelle pièce de Véronique Côté cristallise habilement les multiples enjeux de la prostitution.
Evelyne de la Chenelière dévoile non pas un, mais deux textes de théâtre qui n’ont pas encore été portés à la scène.
Elie Marchand signe une première pièce émouvante, un texte destiné à la jeunesse qui s’avère aussi formellement ingénieux que crucial en ce qui concerne les thèmes abordés.
Anthologie d’inventions et de détournements, Le besoin fou de l’autre démontre qu’il faudra bien plus qu’une pandémie pour bâillonner les artistes du théâtre québécois.
Avec Tragédie, une pièce testamentaire qui cristallise sa démarche artistique et son combat féministe, Pol Pelletier relie le passé et le présent sans cesser d’espérer en l’avenir.
Avec Nino et Gamètes, Rébecca Déraspe poursuit une réflexion humoristique et lucide sur certains des enjeux féministes de sa génération.
Avec Victoires, Wajdi Mouawad fait de l’école de théâtre une puissante métaphore, un lieu d’émotions fortes, de gestes terribles et de rêves galvanisants, quelque chose comme une société en devenir.
La biographie que Jean-Fred Bourquin consacre au regretté Paul Buissonneau, monument du théâtre québécois, s’avère fouillée et sentie malgré quelques maladresses formelles.
Qualifiée à juste titre de «polar onirique» par l’éditeur, la plus récente pièce de Daniel Danis, Les orphelines de Mars, est un objet littéraire d’une étrangeté aussi fertile qu’inquiétante.
Les trois auteures de La Coalition de la Robe rêvent d’un théâtre où spectatrices, dramaturges, comédiennes et metteuses en scène prendraient «leur place, toute leur place».
Les deux premières pièces de Marianne Dansereau sont aigres-douces. Il s’agit de textes irrévérencieux, satiriques, mais aussi tragiques et même, en fin de compte, politiques.
Avec Bouche à bouche de l’ordinaire, David Fiore Laroche nous entraîne entre les murs d’une taverne, à la rencontre de personnages investis dans une formidable émancipation par le langage.
Dans Coco et Sissi, ses deux premières pièces, Nathalie Doummar aborde le désir, l’amour, la famille et l’amitié selon une perspective féministe galvanisante, tout en faisant preuve d’un humour irrésistible et en exprimant une profonde soif de changement.
Dans ICI, sa première pièce publiée, Gabrielle Lessard explore la tumultueuse histoire de Radio-Canada et celle du quartier qui héberge le diffuseur public depuis plus de cinquante ans, tout en réfléchissant à ses rôles de femme, d’artiste et de citoyenne.
Marie-Claire Marcotte brosse dans Flush le portrait mystérieux d’une poignante famille recomposée, d’un clan de désillusionnés qui ne manquent pourtant pas de ressort, d’êtres en pleine reconquête d’eux-mêmes.
Portrait d’une génération, critique de la société québécoise, réflexion poétique sur la condition humaine et grande fête cathartique, Cabaret neiges noires a fêté ses vingt-cinq ans.
Après avoir abordé l’amour et la sexualité, Anne-Marie Olivier consacre une pièce à la naissance, une bouleversante courtepointe de destins qui rend un vibrant hommage à la vie.
Deux autrices ont imaginé des personnages dont les parcours permettent d’aborder le racisme et le sexisme, la prostitution et la toxicomanie, mais aussi l’identité et la maternité.
En s’appuyant sur certaines des réalisations de la compagnie Momentum, Jean-Frédéric Messier livre un essai à la fois théorique et empirique sur l’émergence d’un théâtre in situ.
La révolte d’Antigone n’a certainement pas fini d’inspirer: quatre autrices, une Ontarienne et trois Québécoises, ont imaginé de quelle manière l’héroïne de Sophocle conjuguerait sa quête au présent, comment elle répliquerait aux injustices du XXIe siècle.
Dans la plus récente pièce de Simon Boulerice, quatre femmes endeuillées reprennent goût à la vie entre les murs d’une maison condamnée.
Une pièce plus grande que nature nécessitait une chronique s’épivardant sur deux numéros. Voici la suite de l’histoire de Wouf Wouf, le «classique» d’Yves Hébert Sauvageau qui se refuse à le devenir.
En s’inspirant d’un essai sur le transhumanisme, Jean-Philippe Baril Guérard donne naissance à une pièce d’anticipation à la fois grave et farfelue, où l’humain aurait (presque) vaincu la mort.
Marjolaine Beauchamp donne un texte de théâtre porté par un souffle unique, en un hymne rageur et néanmoins tendre à la maternité, à la féminité, à la sexualité.
Les trois plus récents textes d’Olivier Choinière, Manifeste de la Jeune-Fille, Jean dit et Ennemi public, s’inscrivent dans une démarche où le renouvellement ne se fait jamais au détriment de la cohérence.
Soucieux de mettre en scène pour mieux vulgariser, de dénoncer tout en amusant, Alexis Martin et Pierre Lefebvre se penchent sur les splendeurs et les misères de la classe moyenne.
Trente ans après avoir été créé entre les murs de l’ancien Espace Go, le collage de Martin Faucher, parcours dans l’œuvre de Réjean Ducharme, est enfin publié.
L’éternelle question du couple est à nouveau posée dans cette pièce où les deux parties défendent leur point de vue. De cette joute verbale, l’amour est mis à mal.
Dans cet ouvrage consacré à Robert Lepage, Ludovic Fouquet rend compte des audaces formelles d’un créateur d’envergure, un artiste qui ne cesse de repousser les limites de son terrain de jeu.
Poignante, entrelaçant identité, littérature et amour, la pièce de Mishka Lavigne met en scène un homme et une femme engagés dans un processus de réconciliation avec leurs origines.
Par le prisme de la famille et du couple, dans un savant mélange d’humour et de gravité, Pascale Renaud-Hébert aborde la maladie et la mort, la délicate question du deuil.
Pour ce livre consacré à la pratique de la metteuse en scène Brigitte Haentjens, Mélanie Dumont a réalisé douze entretiens avec de proches collaboratrices et collaborateurs de celle qui dirige la compagnie Sibyllines depuis plus de vingt ans avec poigne et finesse.