Critique de poésie
C’est à une lente perte de repères que nous convie ce recueil dont la trame narrative, à l’opposé du style clair et accessible préconisé par l’autrice, demeure volontairement elliptique.
Une brèche s’ouvre; en jaillit une nouvelle brillance. Personne seulement, de Laure Morali, manipule des mots venus d’ailleurs, des images trouvées dans la mer.
Dans Une année terrestre, son troisième ouvrage aux éditions du Noroît, Sarah Brunet Dragon présente une chronique sincère et sensible de sa grossesse ainsi que de son accouchement.
Avec son troisième ouvrage, le poète Jonathan Roy poursuit sa réflexion sur l’état de la société contemporaine et confirme l’importance de sa voix dans le paysage littéraire acadien.
Poésie du ventre, des entrailles, de la perte et du vide, Adieu les crevettes fait montre du dépouillement de l’intime, du dévoilement mortifère d’un passé avorté.
Hommage à un écrivain, réflexion sur la mort et l’amitié, ce livre de Daniel Guénette propose aussi en creux une belle méditation sur la postérité littéraire.
Désignant à la fois une contrée immémoriale et une nation de l’à-présent, Nisso, la cité sur le Soleil réactive et invente un savoir mythologique ancré dans la tradition poétique. Dans ce livre, Jonathan Charette continue de jeter les bases d’un lyrisme contemporain.
Le projet: faire une balle à la main avec des bribes langagières à la fois intimes et collectives qui, à l’instant où elles se croisent, se heurtent aussi par bonds dans l’expérience du monde.
Caroline Dawson a émergé de l’enfance avec, dans l’hémisphère gauche, une conscience sociologique et, dans le droit, un accès à ce canal qui permet d’être touché·e et de toucher – appelons ça la poésie.
Une ironie subtile, parfois difficile à saisir mais souvent rafraîchissante, traverse l’œuvre poétique de Gilles Cyr. Ce dernier livre nous situe en terrain familier.
Véritable livre-objet, Je ferai battre le cœur des pommes, de l’artiste multidisciplinaire Marc-André Foisy, est un lieu où l’acte de lecture trouve une respiration, tend l’oreille et écoute ce qu’une image et un mot peuvent se dire en secret.
Pour réinvestir sa liberté, la voix poétique d’Atiku utei retourne vers le cœur du caribou, espace intouché où elle peut guérir, en suivant l’appel du territoire.
Exercices de joie conclut la trilogie entamée par Louise Dupré il y a douze ans avec les très remarqués Plus haut que les flammes (2010) et La main hantée (2016), parus au Noroît.
Dans La constellation du crabe, Monique Adam cherche (et trouve) le ton juste pour aborder un sujet qui nous confronte aux limites du langage.
Que ceux qui m’aiment me sauvent, d’Alexandre Dostie, place la poésie dans un abri sans danger, dans un lieu de confidences et d’aveux. Mais comment s’en sort le poème quand la véritable menace est l’instance qui le compose?
Sarah Marylou Brideau propose un fort ancrage géographique à sa poésie, avec en filigrane une histoire d’amour à distance assez convenue. Malgré une lecture mitigée, quelques fulgurances méritent d’être soulignées.
La poésie de Jonas Fortier a beau trouver le temps long, elle brûle d’une jeunesse vieille et profonde.
Avec Enfants du lichen, la poète innue Maya Cousineau Mollen nous exhorte au devoir de mémoire.
Jean-Paul Daoust se passe de présentation. La réédition du recueil Les garçons magiques, à La Grenouillère, montre pourquoi: son art garde sa vitalité trente-six ans plus tard.
Dans une langue complètement différente de celle à laquelle elle avait habitué son lectorat, Georgette LeBlanc offre un recueil solide qui porte sur la mort de son père et renouvelle l’univers créatif de la poète acadienne.
À travers une forme composite, Chambre minimum, de Frédéric Dumont, explore une trivialité lancinante que le geste d’écrire tente en vain de s’approprier. Or, à force d’investir la banalité, il devient délicat de ne pas y tomber.
«Quelque chose noir» hante ce nouveau livre de Pierre Ouellet qui nous confronte à une perte de sens. Une perte à laquelle le poème répond en «dernier recours».
C’est une amitié entre deux femmes, deux poètes et deux générations, amorcée par un jumelage à l’occasion du collectif Ce qui existe entre nous (Passage, 2018), paru sous la direction de Sara Dignard. Elle se poursuit au fil des pages, contre l’éloignement physique involontaire de la pandémie.
Un air de blues traverse ce recueil de Patrice Desbiens qui, dans la continuité de son livre précédent, sobrement intitulé Poèmes (L’Oie de Cravan, 2020), nous plonge dans un univers prosaïque apparemment sans issue.
S’adressant à sa grand-mère guaraní, Fiorella Boucher remonte le fleuve familial et expose une émouvante quête d’absolution dans L’abattoir c’est chez nous.
Sous le titre Blanche Reboot apparaît l’inscription Écrire avec Blanche Lamontagne-Beauregard. La proposition de Maude Pilon se présente d’emblée comme une conversation à saisir, une parole protéiforme.
Une quête identitaire difficile portée par une voix forte et vulnérable qui affronte ses démons, pour émerger de l’autre côté d’une longue nuit, plus fidèle à elle-même.
Dans son plus récent recueil aux Herbes rouges, l’archiviste Stéphane Jean nous entraîne dans un univers à la noirceur paroxystique. Âmes sensibles s’abstenir.
Dans ce premier recueil sobre et efficace, Justine Lambert identifie les plantes sauvages qui l’entourent. La posture naturaliste l’aide notamment à traverser l’épreuve du deuil.
Avec Mes forêts, Hélène Dorion offre un très beau recueil, à la fois introspectif et attentif aux bruits du monde. L’aspect métaphysique de son écriture ne l’empêche jamais d’être à l’écoute de différents enjeux sociaux.
Nana Quinn nous parle d’amour au temps de la violence domestique dans un premier recueil inenvisageable et pourtant époustouflant.
Véritable permutation du récit d’origine par des préoccupations poétiques contemporaines, L’Enfer de Dante mis en vulgaire parlure, d’Antoine Brea, bien qu’il ne perde jamais de vue l’univers linguistique complexe qu’est L’Enfer, semble malheureusement ne s’adresser qu’à un petit cercle d’inité·es.
Nathalie Watteyne, dans Le sourire des fantômes, son quatrième recueil et son premier au Noroît, aborde la perte de repères qu’engendre la quête de soi. Toutefois, ce joli livre manque de direction.
Le fantôme de Madeleine est un recueil d’inspiration historique au fil conducteur évanescent, qui laisse les lecteur·rices avec beaucoup de questions.
Imaginez si l’humain pouvait aligner les pierres d’assise de sa propre construction… L’écrivaine Chloé LaDuchesse donne à voir sa charpente et les figures de l’intime qui la composent dans un deuxième recueil fort imagé.
Premier recueil d’une grande amplitude, Quand je ne dis rien je pense encore, de Camille Readman Prud’homme, explore ce qui échappe aux poncifs des conversations vides grâce à des observations généreuses et des images délicatement orfévrées.
Après le prometteur La ville inquiète (Poètes de brousse, 2018), Colin revient cet automne avec Chant d’obstacles, qui peine parfois à soutenir le poids de ses ambitions.
Dans son deuxième recueil à Moult éditions, l’autrice derrière Bureau Beige passe au tordeur les relations jetables à l’ère des téléphones intelligents.
Un ouvrage regroupant douze textes inégaux et quelques perles. À lire si vous voulez déprimer pour d’autres raisons que la pandémie.
Avec Parmi celles qui flambent, Noémie Roy signe un premier recueil époustouflant sur les passages obligés de la peine, de la brûlure jusqu’aux recommencements.
Pour souligner leurs cinquante ans d’existence, les Écrits des Forges nous offrent une anthologie de poèmes publiés à leur enseigne. L’aspect terne de l’ouvrage empêchera peut-être certain·es de goûter la célébration de la poésie qui s’y déploie.
Avec son quatrième recueil – le premier qu’elle publie au Quartanier –, la poète Marie-Ève Comtois nous offre son œuvre la plus ambitieuse et la plus aboutie.
L’auteur-compositeur-interprète Benoit Pinette (Tire le coyote) creuse son thème de prédilection – les stigmates de l’enfance – dans un premier recueil de poésie digne d’intérêt.
Pourritures terrestres, le troisième recueil de Toino Dumas, en appelle aux forces du vivant pour nommer un corps prompt aux métamorphoses.
Après #monâme en 2018, Sébastien Émond récidive avec Notre-Dame du Grand-Guignol, un livre qui ouvre une nouvelle perspective sur les enjeux touchant les personnes non binaires.
Dans une poésie salvatrice, Julie Delporte aborde, sous l’angle de la guérison et de la sororité, les violences sexuelles vécues par les femmes.
Huit ans après Les armes à penser (L’Oie de Cravan, 2012), Shawn Cotton, dans La révolution permanente, fouille la blessure du deuil avec tendresse et mélancolie.
Recueil à l’humour amer, Tout est caché explore de manière originale l’insoutenable légèreté de la condition humaine.
Avec ce premier recueil, Catherine Côté fréquente des sentiers familiaux. Ceux de la filiation et des morts, des deuils des gens qu’on n’a pas assez connus et des territoires qui vivent sous nos peaux, envers et malgré nous.
Il est de ces recueils dans lesquels le poète donne la vie comme il l’enlève, témoigne
de la barbarie moderne comme il s’en revendique. En ces pages, la violence humaine
catalyse la poésie, la phrase devient armement et le drame devient théâtre. Là seulement, l’acte poétique est le dernier des retranchements
Après avoir fait carrière en éducation à Montréal, Hélène Poirier a réintégré sa Gaspésie natale. Dans un village de la baie des Chaleurs, elle habite une grande maison où elle transforme en poésie ses émotions de mère.
Treize ans après Parle seul, qui lui a valu le prix Émile-Nelligan, Jean-Simon DesRochers, romancier, essayiste et professeur de création littéraire à l’Université de Montréal, revient à la poésie avec Les espaces, un ensemble qu’il dit, en quatrième de couverture, avoir écrit «au couteau, aux ciseaux, avec les dents».
Annie Lafleur signe un quatrième recueil de poèmes, son plus accessible à ce jour.
Finaliste au Prix des libraires 2017, Bec-de-lièvre est un livre d’une sensualité impassible, qui oscille entre mémoire et perte.
Dans la jeune poésie actuelle, Marjolaine Beauchamp est un cas à part. Plus de 3000 exemplaires vendus de son premier recueil, Aux plexus (2010), une tournée en première partie de Richard Desjardins, des présences médiatiques fréquentes: la matriarche des Éditions de l’Écrou ouvre la voie/voix à ses contemporaines.
Dans le bois avec les sorcières, le deuxième livre de Julie Roy, ressemble davantage à une longue marche dans la plaine du quotidien qu’à quelque ensorcellement.
Forêt d’indices se lit comme un voyage à rebours, une expédition au cœur des amours qui défient le monde, au beau milieu des adolescences en ruines.
Diplômée en arts interdisciplinaires et en ethnologie, Maude Pilon publie dans les petites maisons d’édition depuis quelques années. Elle signe, au Lézard amoureux, un livre surprenant et tout à fait hors-norme.
René Lapierre marche en équilibre sur le fil de sa vie. La distance qu’il pratique aiguise son regard et dépose l’homme en lui-même, là où se trouvent l’harmonie et l’énergie, la pulsion.
Petite brindille de catastrophes, le premier recueil de Mimi Haddam, est une exploration toute en matière des enjeux liés au corps féminin, au corps contrôlé, policé, mais surtout au corps réapproprié.
On découvrira beaucoup de fraîcheur et d’intelligence dans le premier recueil de Clémence Dumas-Côté. À la fois étrange et limpide, exigeant mais vif, L’alphabet du don est une lecture riche.
Trois chiffres pour l’urgence et une cinquantaine de poèmes pour la sublimation complète des sentiments et des inquiétudes: Daniel Leblanc-Poirier offre un quatrième recueil qui se lit avec impétuosité.
À mi-chemin entre le conte d’émancipation et le poème, le quatrième livre de Catherine Lalonde
en est un dans lequel le langage est la réelle fée marraine.
Après le roman Un bus pour Tokyo paru en 2015, Jean-Sébastien Huot revient à ses premières amours, la poésie, s’inspirant d’œuvres picturales ou littéraires qui témoignent de son éclectisme et de sa curiosité.
Le jeune Keats, figure emblématique de la poésie anglaise, avait tout pour plaire à Claude Beausoleil, lui qui a eu l’audace d’écrire un jour: «Nous reviendrons comme des Nelligan.»
Une renommée mondiale en arts visuels, des romans à succès, deux films, des apparitions médiatiques fréquentes: la feuille de route de Marc Séguin impressionne. Malheureusement, son premier livre de poésie est un faux pas.
L’œuvre de Denise Desautels compte aujourd’hui parmi les plus importantes de la poésie québécoise. Son recueil précédent, Sans toi, je n’aurais pas regardé si haut, nous avait bouleversés. Et elle nous atteint de nouveau.
Avec Les jardins de linge sale, son premier recueil, Laurence Gagné démontre un réel talent de magicienne de l’ordinaire.
Recueil ambitieux par sa forme plurivocalique et ses thèmes (sexe, désir d’amour, pornographie, tension entre l’écriture et le corps), Lola et les filles à vendre, de Marisol Drouin, se veut résolument féministe et ancré dans une politisation d’enjeux forts.
Nos banlieues, le troisième recueil de Marie-Hélène Sarrasin aux Écrits des Forges, explore le désenchantement banlieusard sans parvenir à dépasser un désespoir de vitrine.
Dans un premier recueil très attendu, Karianne Trudeau Beaunoyer livre, à travers le prisme du syndrome du survivant, un singulier plaidoyer pour les défunt·es.
Poésie d’un lieu connu où l’on manque malgré tout d’assises, Et arrivées au bout nous prendrons racine dit le désir de se réapproprier un territoire aimé, mais parfois violent.
J’ai découvert Diane-Ischa Ross par hasard dans les rayons de la bibliothèque de mon quartier. Son décès en 2019 est venu mettre un terme à son œuvre. Le fil rouge, publié à titre posthume aux éditions Triptyque, en est la dernière pierre.
Le premier recueil de Marie St-Hilaire-Tremblay, Noctiluque, montre un bestiaire aussi inquiétant que flamboyant, au sein duquel navigue un sujet poétique qui n’a pas peur de se salir les mains pour arriver à s’étreindre.
Elles sont nombreuses, ces poètes, à mettre en mots leur malaise social. Deux nouvelles plumes traduisent la solitude des écrivaines du millénaire.
Pour inaugurer sa collection « Brève », L’Instant même mise sur deux livres, dont celui du poète, romancier et essayiste Guy Ménard, Les larmes de Godzilla, consacré au limerick, genre auquel seront désormais introduits plusieurs lecteurs francophones.
Il y a d’abord le paysage: infini et lointain. L’absence de frontière permet une mythification de la contemplation, où le poète erre.
Trente ans après Montréal brûle-t-elle? d’Hélène Monette, il semble que la ville devait une fois de plus prendre feu. Daria Colonna s’est assurée de souffler sur les braises.
L’auteur de L’Afficheur hurle, Demain les dieux naîtront et Terre Québec, fêtera en mai ses soixante-dix-neuf ans, mais il s’interdit encore de détourner les yeux de la catastrophe planétaire annoncée.
Le 375e anniversaire de Montréal aura permis l’émergence de plusieurs projets du côté des écrivains. L’un d’eux a rassemblé poètes et bédéistes autour d’un herbier surprenant.
Après un détour par un récit pour la jeunesse, Roxane Desjardins nous propose un deuxième recueil de poésie, dans lequel son sens de la forme est de nouveau mis en valeur.
Dans La raison des fleurs, Michaël Trahan renoue – c’est le mot – avec le thème de la perte qui ficelait son premier ouvrage, Nœud coulant.
Il y a, vers l’ouest, une rivière à la mémoire qui gronde. Katherena Vermette s’en fait ici la porte-parole.
Poète consacrée, Martine Audet n’a plus à prouver sa pertinence dans le paysage littéraire québécois. Avec La société des cendres, elle donne à lire un recueil d’une rare qualité.
Antoine Boisclair donne peu à lire, mais chaque occasion est réjouissante. Celui qu’on connaît aussi comme essayiste, notamment sur Roland Giguère et la poésie américaine, nous offre un épatant second recueil.
Zoo, qui s’annonçait comme la fin ludique d’une trilogie amorcée en 2010, et visuellement déclinée selon les trois saveurs classiques des liqueurs Crush, s’avère un des grands opus du poète DLP.
Dans un recueil qu’elle consacre à son identité de Beauceronne et à sa famille, Maude Veilleux lance un cri mêlé d’inquiétude et de colère.
Le poète descend dans les abysses de sa personnalité tout en avançant vers ses contemporains de façon lumineuse.
Roseline Lambert réalise un terrain ethnographique à Oslo, où elle traque la lumière qui change durant toute l’année pour son doctorat en anthropologie de la poésie. Elle nous propose un deuxième texte tiré de son carnet de notes.
Lauréate du prix Émile-Nelligan pour son premier recueil, Des fois que je tombe, paru en 2005, Renée Gagnon publie un touchant hommage à sa grand-mère, un livre sur «ce qui s’évide dans l’esprit et le souvenir».
Souvent parti à l’aventure dans les œuvres d’autres artistes, Claude Beausoleil explore ici les liens unissant la poésie et le blues.
Deux rééditions récentes posent la question suivante: jusqu’à quelles limites de l’expérience de la vie il faut se rendre pour alimenter de bons poèmes?
Avec des vers d’une amplitude rappelant celle du verset, José Claer nous exhorte à tout mettre en œuvre pour «dire oui à soi».
Il y a des fins du monde plus belles que d’autres. La désolation qu’Annie Lafleur donne à lire dans Ciguë s’accompagne d’un doux parfum de résilience.
Il y aurait, entre la chair juteuse des fruits et les courants d’air rythmant les changements de saisons, une poésie inhérente au mouvement des choses dont François Turcot connaît les secrets.
Avec son plus récent recueil, le poète de Mont-Louis clôt une trilogie consacrée à de grandes figures musicales.
Professeur émérite et biographe de Gaston Miron, intellectuel réputé, Pierre Nepveu signe ici son meilleur livre de poèmes.
Forts d’une résidence d’écriture offerte par le centre d’artistes 3e impérial de Granby, les poètes Dominic Marcil et Hector Ruiz ont investi une taverne de la ville pour tenter d’entrer en contact avec sa faune et ses mythes.
Les collectifs littéraires, particulièrement ceux menés par des écrivaines, sont en vogue cette saison. La poète Marie-Élaine Guay (Castagnettes, Del Busso, 2018) a dirigé Et si on s’éteignait demain?, de la scène du Jamais Lu à sa publication.
Le premier recueil de Luc-Antoine Chiasson révèle une voix à la fois sensible et percutante.
Ce premier recueil confirme l’originalité de la voix féministe de Vanessa Bell, qui explore avec une intelligence sensible les topos de la nature et de la sororité.
Après les excellents La minotaure (2018), de Mariève Maréchale, et Ceci est mon corps (2019), de Michael V. Smith, Cette blessure est un territoire, de Billy-Ray Belcourt, troisième titre de la collection «Queer» des éditions Triptyque, redéfinit la notion même de ravissement.
Quand un éditeur, pour la publicité de son catalogue, dessert un poète de renom qui n’a pourtant point besoin de présentation.
Avec son premier recueil, l’Anglo-Montréalaise Kelly Norah Drukker nous offre une poésie insulaire qui cherche sans cesse la terre ferme.
L’avion est un réflexe court de Catherine Cormier-Larose est de ces livres que l’on n’attend plus.
La perte de la mémoire représente sans conteste l’une des fins de vie les plus difficiles à accompagner. La chanson de ma mère aborde le sujet de vive et touchante façon.
En pleine possession de son art, Hélène Dorion poursuit ses travaux d’éclaircissement poétique chez son nouvel éditeur français.
Mathieu Boily réinvente à sa manière la poésie avec un pavé dans la mare – ou un magistral pied de nez aux apparatchiks littéraires.
Et si l’écriture redevenait un terrain de jeu? La poésie? Une fuite formelle où, d’un atelier, on crée des royaumes.
Délier les lieux, un titre comme une promesse d’autonomie, des poèmes comme quelques arpents. Et si on portait plus attention aux endroits que l’on fréquente?
Joséphine Bacon continue de raconter en poésie sa vision du monde, apprise dans le Nord, et l’héritage qu’elle veut transmettre.
François Charron, l’un des poètes les plus constants de la littérature québécoise — une quarantaine de livres en quarante-six années d’écriture —, nous faisait inhabituellement patienter.
Profondément spirituelle, voire mystique, la poésie de Pierrot Ross-Tremblay se veut réflexive et porteuse d’espoir.
Quand fréquenter les lieux aux côtés de la poète ressemble bien plus à une expérience de compréhension qu’à de simples pérégrinations urbaines.
Trois ans après sa mort, le premier éditeur d’Hélène Monette rassemble les trois recueils de poésie qu’elle a publiés chez lui.
Le Musée moi, c’est ainsi que Charles Sagalane présente l’édifice littéraire qu’il s’emploie à construire, un vaste chantier dont le dernier ouvrage n’a pourtant rien de narcissique.
Auteur d’une œuvre incontournable mais indisponible en librairie depuis des lustres, Denis Vanier fait l’objet d’une réédition anthologique au traitement éditorial minable.
Étonnante, fascinante, hypnotisante livraison de poèmes que ceux du Pont Rhodia, premier recueil de Xavière Mackay, qui nous ouvre les yeux sur les imperfections tristes mais curieusement confortables du monde.
Après Béante et Frayer, la poète innue Marie-Andrée Gill propose avec son troisième recueil de poésie une enquête sur le désespoir amoureux et, étonnamment, ça réchauffe l’intérieur.
Confirmant l’importance de Benoit Jutras dans la poésie québécoise contemporaine, Golgotha se présente à nous tel un banquet où toutes les identités de l’écrivain sont attablées.
Cinq livres écrits en vingt-cinq ans, c’est peu ; mais c’est bien assez pour aider à comprendre le drame d’une vie.
En réfléchissant à la vie et à la mort des animaux sauvages, le poète invente un lyrisme pour le nouveau millénaire.
Nouveau joueur en édition jeunesse, Espoir en canne publie un premier recueil de poésie, consacré à l’univers inusité du heavy metal et de son influence à l’adolescence.
Depuis 2003, les éditions Rodrigol s’éclatent avec les possibilités de l’objet-livre: livres illustrés, sérigraphie, jeu de société, origami et maintes autres trouvailles ornent leur ludique catalogue, auquel s’ajoute cette réédition du mythique Graffiti.
Dans l’orbite de la thématique acadienne, un portrait sombre parsemé d’images lumineuses.
Petit traité de l’errance et de la contemplation, le troisième recueil d’Isabelle Dumais ne parvient pas à marier le fond et la forme.
Mû par la maladie et une tentative désespérée de domestiquer le quotidien, Frédéric Dumont publie son meilleur ouvrage avec Je suis célèbre dans le noir.
Seconde livraison d’une trilogie annoncée, Fuck you succède à 911 et continue de faire entendre la petite musique de Daniel Leblanc-Poirier.
Troisième parution de la nouvelle collection «Poèmes» des éditions Triptyque, Whatever, un iceberg fait découvrir au lectorat québécois une voix poétique aussi étonnante que sa traduction.
Gaspésienne d’adoption depuis presque trente ans, Joanne Morency poursuit la délicate et précieuse introspection commencée en 2009 avec Miettes de moi.
L’auteur de L’orangeraie nous revient avec le troublant personnage d’un garçon aux prises avec l’horreur des champs de bataille.